Gerwald a dit : cette forme pénètrerait très très bien la maille
Pas si sûr que ça, un haubert d'époque (XVe) ayant récemment stopé 25 tirs de flèches de guerre au long bow de 140 livre de puissance. J'ai quand même du mal à imaginer les muscles d'un corps humains être plus puissants que 140 livres.
D'autre part, la descrïption de la capture de Renaud de Dammartin est assez éloquante, puisque lorsqu'il est à terre, la jambe coincée sous son cheval, le sergent qui essaye de le tuer à coups de couteau justement, n'y arrive pas : il vise la gorge, le ventre, soulève les pans du haubert pour atteindre l'entre-jambe, et face à tous ces échecs fait sauter la jugulaire pour finalement essayer d'atteindre la tête (et même là il n'y arrive toujours pas, du moins lorsqu'il vise le front -ou le haut de la tête- de Renaud) avant d'être arrêté par l'évêque de Beauvais...
Comme quoi même en s'acharnant sur un homme immobilisé, un bon haubert est plutôt résistant aux dagues !
Ensuite pour la descrïption, faut vachement se méfier des descrïptions littéraires d'objets militaires : par exemple, y a qu'à regarder Viollet le Duc : il cite une descrïption littéraire du goedendac qui l'amène à la conclusion que c'est une sorte de ... vouge ! Or quand on voit la différence entre vouge et goedendac, ça fait carrément peur !
En fait, faudrait déjà savoir si on a retrouvé des lames de dagues de ce type de section ; lorsque j'ai fait faire ma dague germanique à Yannick Epiard, j'ai galéré pour trouver des sources de lames XIIIe, et au final, impossible de savoir si la section de la lame est losangique (avec arête médiane) ou lenticulaire : les deux ont existé, mais quelle section serait la plus courante à l'époque ? Mystère et boule de gomme !