Isarn a dit :
Les combats nous sont décrits comme étant extrêmement violents et les enluminures retranscrivent bien les morceaux de corps éparpillés et les têtes décollées ... bon ...
C'est vrai. Mais en même temps on va jamais présenter la guerre comme une partie de plaisir, un jeu amusant où tout li monde il est beau il est gentil.
Donc en effet, faut nuancer ces sources-là.
Et comme le soulignait Enguerrand, faut pas oublier non plus que la guerre médiévale, contrairement à notre vision moderne de la guerre, n'a pas pour dessein de tuer l'adversaire, mais de la capturer et le rançonner ! Vif, il rapporte du fric, mort il rapporte des ennuis car ses proches chercheront à le venger.
J'adopterais bien volontiers la dernière position de plus en plus souvent ... car finalement, a-t-on des sources de chevaliers archi-blindés comme nous le voyons souvent en reconstit ??
Effectivement, la chose est plutôt rare, c'est un constat !
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- les équipements de l'époque étaient bien plus légers et solides et protecteurs que ceux que l'on reconstitue actuellement ... la cotte de maille était le kevlar de l'époque : très fine et très efficace, elle se suffisait à elle même sans avoir besoin d'amortir par des protections en dessous, (ça, moi, j'y crois moyen),
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Oui, c'est un fait, les hauberts médiévaux sont bien plus résistants que les nôtres !
Des études récentes et sérieuses montrent que le haubert peut stopper efficacement une flèche d'arc puissant (contrairement à tout ce qui a été véhiculé jusqu'à maintenant) et on sait aussi que ça stoppe parfaitement les tranchants.
Ceci dit, on sait également très bien que l'armure de mailles ne vaudra jamais grand chose contre un choc violent.
Maintenant faut pas oublier un dernier argument qui est rarement avancé : les chevaliers médiévaux, professionnels du combat, sont entrainés depuis leur enfance, et entr'autres à la douleur !
Cognez-vous un tibia dans un banc en chêne, messieurs, vous serez pare-terre à pleurer ; un boxeur Thaï bien entraîné se cogne son tibia dans le même banc en chêne, il s'éloigne en sifflotant.
Là où je veux en venir c'est que le haubert porté seul suffisait peut-être à nos ancêtres pour encaisser les douleurs ! Là où deux coups d'épée bien appuyés suffisent à nous casser un os à NOUS, il leur en fallait peut-être 5-6 à EUX.
Là où nous on redoute d'avoir notre jolie frimousse balafrée par un coup taillant, le chevalier s'en fiche peut-être car "ça fait partie"
- autre réaction : la mentalité de certains chevaliers de l'époque ne leur faisait peut-être pas appréhender la mort ou le risque comme nous, la beauté de l'équipement et la bravoure (...) Tout ça pour dire que laisser son visage découvert au combat ne répond pas nécessairement à un besoin technique "de se faire reconnaître" ... mais peut-être à un aspect d'une mentalité qui nous semble aujourd'hui difficile à appréhender ...
Ouaip, je souscris aussi totalement à cette vision des choses.
Pour finir, au sujet du casque, je vais faire mon f...r de m...e, mais sur le premier sceau on dirait presque une sorte de chapel de fer muni de génastières...Non ?
Ca serait totalement inédit, insolite, mais c'est ce que j'ai l'impression de voir...Y a comme deux petites excroissances à la base de la partie "cervelière" : une à gauche (très visible) et une à droite (relativement visible aussi)...